La couvade : quand le futur papa se croit… enceinte

La couvade : quand le futur papa se croit… enceinte

La couvade : quand le futur papa se croit… enceinte

La grossesse bouleverse non seulement la vie de la femme enceinte, mais aussi celle du futur papa. L’annonce du bébé à naître entraîne chez certains hommes une prise de poids, des troubles de l’humeur, voire des envies alimentaires. L’apparition de ces symptômes physiques et émotionnels caractérise ce que l’on appelle couvade ou grossesse nerveuse. Pour mieux comprendre ce phénomène intrigant, nous exposerons dans cet article ses signes, ses causes et les astuces pratiques à destination des futurs parents.

Le syndrome de la couvade, c’est quoi ?

Le terme « couvade » désigne une grossesse sympathique où le futur papa ressent divers signaux similaires aux symptômes de la grossesse. Il ne s’agit pas d’une pathologie en soi, mais d’un désordre psychosomatique. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter.

Si votre partenaire ou vous-même êtes atteint de couvade, sachez que vous n’êtes pas un cas isolé. Près de 30 % des futurs papas sont touchés. Autre fait intéressant, le syndrome de la couvade concerne surtout les primipères, c’est-à-dire les hommes qui deviennent pères pour la première fois.

Quels sont les symptômes de la couvade ?

En général, les signes de la couvade apparaissent au premier trimestre et s’atténuent lors du deuxième trimestre avant de réapparaître plus intensément au troisième trimestre. Les plus fréquents sont :

  • La fatigue ;
  • Les vomissements ;
  • Les nausées ;
  • La diarrhée ;
  • Les brûlures d’estomac ;
  • Les douleurs abdominales ou aux lombaires ;
  • Les maux de dents ;
  • Une prise de poids ;
  • Un changement d’appétit.

Certains futurs papas souffrent également de constipation, de ballonnements, de jambes qui enflent, etc. D’autres se plaignent de symptômes d’ordre psychologique tels que :

  • L’irritabilité ;
  • La nervosité ;
  • Le manque de concentration ;
  • Les troubles du sommeil ;
  • La dépression.

Quels sont les facteurs à l’origine de ce phénomène ?

Les facteurs déclencheurs du syndrome de la couvade sont au nombre de trois :

Des causes psychologiques

La grossesse nerveuse chez l’homme peut être une manière pour lui d’exprimer ses inquiétudes quant au bon déroulement de la grossesse et à la venue du bébé. Le fait d’avoir des doutes sur ses compétences paternelles y est également pour quelque chose.

Et pour certains, la couvade est une façon de montrer leur frustration, car ils ne peuvent pas vivre ce que vit leur partenaire ou parce que l’enfant occupera toute l’attention et le temps de la mère.

Un dérèglement hormonal

Lorsque le futur père sait qu’il attend un bébé, il est possible que son taux de cortisol et de testostérone baisse. Son corps peut également produire plus de prolactine. Chez la femme, cette hormone est secrétée pendant et après la grossesse afin de favoriser le phénomène de lactation.

La pression sociale

Selon l’environnement social dans lequel l’homme évolue, il peut se sentir contraint de s’impliquer au maximum dans la grossesse. Ce besoin imminent se manifeste par les symptômes qu’il s’attend à voir chez sa compagne : fringales, envies alimentaires particulières, etc.

Nos conseils pour surmonter les impacts physiques et émotionnels de la couvade

Voici quelques recommandations pour aider les futurs papas à mieux vivre la détresse psychologique relative à la paternité :

  • Bien se préparer en lisant des livres sur la paternité et en participant aux cours prénataux ;
  • Partager son vécu avec sa partenaire ou avec d’autres futurs pères atteints de couvade ;
  • Consulter un médecin afin de bénéficier d’un traitement adéquat pour les douleurs, les nausées matinales et autres symptômes physiques ;
  • Recourir à un psychologue pour régler son conflit intérieur et surmonter ses angoisses ;
  • S’impliquer dans la grossesse en accompagnant la mère aux échographies et en sécurisant la chambre du bébé par exemple. Parler régulièrement au bébé et caresser le ventre de la maman permet aussi de ne pas se sentir exclu.